
Que serait l’accordéon sans une de ses vedettes les plus emblématiques et les plus populaires, Jean Ségurel ? La Cité de l’Accordéon et des Patrimoine a l’honneur de recevoir en donation des instruments ayant appartenu à l’artiste qui viennent ainsi enrichir ses collections.
Une star de l’accordéon
Figure incontournable de l’accordéon, Jean-Baptiste Ségurel (1908-1978) fut un accordéoniste, compositeur et chef d’orchestre qui porta haut les couleurs de son art. Enfant du village de Chaumeil, au cœur des Monédières, celui que l’on surnomme Baptistou, connaît un succès retentissant. D’abord seul, il anime bals et mariages, avant de créer une première formation musicale, Les Troubadours corréziens, et une maison d’édition de partition, Limousine Edition. Son palmarès a de quoi impressionner : de 1931 à 1978, il enregistre 70 disques 78 tours, 74 disques 45 tours et 111 disques 35 tours, pour un total de 646 titres différents et 10 millions de disques vendus.
Une donation d’instruments
Impensable alors pour la famille de Jean Ségurel qu’il n’ait pas sa place dans la future Cité de l’Accordéon et des Patrimoines. C’est ainsi que ses enfants, Alain Ségurel et Jeanine Bardagot-Ségurel, ont fait le choix de donner au Pôle Musées de la Ville de Tulle des instruments ayant appartenu à leur père.
Le premier est un violon, difficile à dater, il est le témoin des débuts musicaux de l’artiste qui apprend la musique en jouant de cet instrument alors roi des bals et fêtes dans les campagnes limousines.
Le second est un accordéon Maugein de 1964, marqué « Baptistou ». A cette période, Jean Ségurel, poussé par sa maison de disque, sort quelques disques sous ce pseudonyme. Cet accordéon est le signe du lien d’amitié et de confiance entre Jean Ségurel et les frères Maugein qui ont fabriqué spécialement pour lui une vingtaine d’instruments indissociables de son identité musicale.
D’autres objets, affiches, disques, photographies, complètent la donation, de quoi faire entrer Jean Ségurel dans la galerie des vedettes de la Cité aux côtés d’Yvette Horner, Marcel Azzola, ou encore André Verchuren.